Pour assurer la sécurité des informations personnelles sur un réseau… View Article

Pour assurer la sécurité des informations personnelles sur un réseau social, il ne suffit pas seulement d’engager un conseiller en sécurité, il est aussi nécessaire au minimum de renforcer l’Alphabétisation numérique. Cette dernière est censée être accessible aux citoyens des pays comme la Belgique, où subsistent encore un analphabétisme numérique et une fracture numérique très importants. Un fait qui nous offre un horizon noir sur le sujet, surtout avec la Covid, puisque les citoyens n’ont pas les connaissances de base en matière de protection des données personnelles.

« Vie privée : vrais problèmes, vraies solutions »

Lorsqu’un utilisateur s’inscrit sur un réseau social, il peut généralement voir un lien indiquant Confidentialité. Malheureusement, ce lien est à peine perceptible et les utilisateurs doivent être préalablement préparés à l’utilisation des réseaux sociaux. Laisser la possibilité d’accéder à toutes nos données comporte le danger que les adolescents par exemple (chez qui les réseaux sociaux font fureur) soient la proie de ravisseurs, de pédophiles et violeurs, mais aussi des escrocs, des voleurs d’identité, ou encore des trafiquants d’êtres humains.

Normalement, lors de votre inscription, vous communiquez votre nom, adresse, téléphone, sans penser (« Je n’ai rien à cacher ») que ces données seront accessibles à tous, flottant sur le réseau, si l’option de confidentialité n’est pas activée. Mais tout le monde (surtout les plus précarisés) n’a pas la connaissance numérique suffisante en termes de confidentialité des données circulant sur Internet.

C’est pourquoi la confidentialité des données est devenue un droit dont nous sommes privés, par les politiques de sécurité nationales et internationales et au profit des entreprises plongées dans le commerce électronique, qui doivent respecter un cadre légal sur la
la confidentialité des données à savoir, empreintes digitales,
des données de santé et autres méthodes d’obtention de données personnelles par voie électronique qui n’ont pas l’autorisation expresse des utilisateurs.

Qu’est-ce que la confidentialité des données et la vie privée?

La vie privée peut être définie comme l’étendue de la vie personnelle d’un individu qui se déroule dans un espace réservé et doit rester confidentielle.

Le développement de la société de l’information et l’expansion des technologies de l’information et des télécommunications font peser de nouvelles menaces sur la vie privée auxquelles il faut faire face sous différents aspects : social, culturel, juridique, technologique.

Presque tous les pays disposent de lois qui limitent, d’une manière ou d’une autre, la vie privée. C’est par exemple le cas de la loi relative à la fiscalité, qui exigerait normalement le partage des informations sur les revenus. Dans certains pays, la vie privée des individus peut entrer en conflit avec la liberté d’expression, car certaines lois peuvent exiger la divulgation publique d’informations considérées comme privées dans d’autres pays et cultures.

Vie privée et nouvelles technologies

Dans le cas de certaines technologies telles qu’Internet, la capacité accrue de partager des informations et contenus peut conduire à de nouvelles formes de violation de la vie privée. En général, l’augmentation de la capacité à collecter et envoyer des informations a eu des conséquences négatives sur le maintien de la vie privée. Les systèmes d’information sont de plus en plus courants, et il y a tellement d’informations stockées dans des bases de données qu’un individu n’a plus aucun moyen de connaître ou de contrôler l’ensemble des informations le concernant. Le concept de confidentialité des informations est devenu plus important encore, car un plus grand nombre de systèmes de contrôle semblent nécessiter plus d’informations. La loi sur la protection de la vie privée dans de nombreux pays a dû s’adapter aux changements technologiques afin de résoudre ces problèmes et de faire respecter les droits des personnes à la vie privée.

La vie privée des individus, et en particulier ce qu’ils communiquent, est un droit humain fondamental, comme l’énonce l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

 Les États ont la responsabilité de garantir ce droit :

« Nul ne peut faire l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur ou à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles ingérences ou attaques. »

Les technologies de l’information posent des défis importants aux États en la matière, et c’est pour cette raison que beaucoup ont cherché à consacrer ce droit.

Pour le Juriste Stefano Rodotà « l’existence de mécanismes adéquats pour l’exercice de ces droits devient une nécessité importante pour la société, en particulier dans un contexte où chaque jour un plus grand pourcentage de la population interagit via Internet et enregistre (et expose souvent) des informations personnelles, qui pourraient être utilisées à des fins sans rapport avec les intérêts des personnes.

En conclusion : le pouvoir du citoyen n’est pas vraiment renforcé si, en même temps, sa dépendance est accrue. Il n’est pas possible de construire une participation séparée d’un respect ferme de tous les droits des participants, se matérialisant par une protection forte des données personnelles. Il n’est pas possible de séparer la question de l’eGouvernement de celle de l’eDémocratie, elle-même fondée sur la citoyenneté électronique qui inclut la protection des données personnelles. »


De même, concernant la protection des données personnelles sur Internet, la députée européenne experte en Media Literacy Christa Pets, interrogée par Legal News en 2008 soulignait :

« L’utilisation des données personnelles sur internet est importante. Tout utilisateur doit être conscient que les informations qu’il fournit sur les réseaux sociaux sont publiques et accessibles à tous. Les données privées deviennent publiques. L’éducation aux médias doit contribuer à en faire prendre conscience aux utilisateurs et les empêcher de devenir un objet public. »

Où en est-on en 2022 en Belgique concernant L’éducation aux médias et Internet et la persistante fracture numérique dans l’enseignement, les entreprises, la santé?

Voici le Baromètre citoyens 2021. Fractures numériques plurielles (Digital Wallonia)

Andrea Naranjo Gamarra de Rivero

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